le passager

Ma photo
Rêveur,sculpteur, conteur, auteur, dessinateur, animateur, reconstituteur amateur

mardi 30 avril 2013

La boite à musique

 
Quelques tours de clé la voilà qui s'élance
De ses roues dentées elle règle la danse
les notes surannées d'un vieil air s'envolent
Une chanson oubliée une histoire sans paroles
Mais la voilà qui s'emballe son ressort se détend
Un rouage détalle elle perd son allant
Elle déraille ralentit devient sotte
La boite à musique égrène ses dernières notes
ça y est, c'est fini, elle est morte

Une autre vie

Comment allez vous ? Moi ça va mieux… Ah ! Vous ne saviez pas ? Oui ! J’ai été fort malade, ça m’a pris comme ça, d’un coup ! un matin. Pourtant j’avais bien dormi.
Ma femme, une superbe créature, avait ouvert doucement les rideaux , de mon lit je pouvais voir les rayons du soleil se refléter dans notre piscine, puis les enfants sont entrés dans la chambre et se sont précipités sur le lit pour m’embrasser, alors je me suis levé et me suis préparé. Quand je suis descendu dans le living room ma femme m’avait préparé un bon petit déjeuner, un thé et quelques croissants rien de tel pour bien commencer la journée. J’ai embrassé ma petite famille et suis monté à bord de mon magnifique roadster BMW. Cela ne m’a pas pris plus de quinze minutes pour me rendre à mon entreprise. Quand je suis arrivé le patron m’a salué et m’a proposé de faire un golf un de ces jours.
Je suis monté à mon bureau et me suis assis dans mon beau fauteuil de cuir. Lili ma secrétaire m'a apporté un café et c'est à ce moment là que Georges, Georges mon collègue de bureau est entré:
-Tu sais que tu m’inquiètes toi ? Depuis quelques temps tu n’es plus le même. Tu devrais consulter.
- Comment ça, plus le même ? Je n’ai jamais été aussi bien ! J’ai une femme superbe, des gosses magnifiques, un job en or que rêver de plus ?
Justement, écoute ça fait longtemps qu’on est amis, si tu ne le fais pas pour toi, fais le pour moi, je connais un bon spécialiste, va le voir de ma part.
Pour faire plaisir à Georges j’ai pris rendez vous.
"Hyperprojection fantasmatique avec dédoublement de la personnalité" m'a dit le docteur, mais rassurez vous, un bon traitement, 6 mois de repos et vous serez comme neuf . Six mois ont passé et ce matin j’ai été réveillé par le camion poubelle qui passe à cinq heures, je me suis préparé , j’ai pris ma gamelle et dit au revoir à la grosse Germaine, ma femme et à kiki, mon chien. J’ai pris ma mobilette en bas du HLM et suis parti au boulot, y m’a fallu au moins une heure sous la pluie. Quand je suis arrivé je me suis fait engueuler par le patron parce que j’étais en retard alors je suis descendu au sous sol, j’ai ouvert mon casier pour mettre mon bleu et c'est à ce moment que Georges est arrivé,
Oui Georges le gardien:
Ah ! , ça fait plaisir de voir que tu es redevenu toi même!
Oui je suis guéri...... Mais un jour… Je tuerai Georges !

lundi 29 avril 2013

La rose

Dans un jardin clos naquit une rose, à peine sortie de terre sous la caresse du soleil elle prit la pose

Du monde elle attendait de l'amour, de la reconnaissance, enfin tout ce que l'on peut attendre quand on est de noble naissance

Mais le jardin était abandonné et sous les vieux murs écroulés, personne ne venait jamais

Alors de désespoir la rose est morte, ses feuilles ont fané et le vent les emporte

Qui se souviendra qu'ici, un jour une rose au jardin de l'amour trouva porte close
 

dimanche 28 avril 2013

Ma femme est moche


Ma femme est moche, elle est petite, a le nez pointu et le menton en galoche, oui ma femme est moche. Mes amis me disent souvent Dominique, comment, un homme aussi beau que lui ...(vous avez remarqué aussi) a t’il pu épouser une femme aussi moche ? Et bien, je vais vous le dire : ce soir là j’étais parti conter dans les monts d’Arrée, il était près de minuit et je rentrai paisiblement chez moi quand soudain, à la lueur des phares sur le bord du chemin, j’aperçu une fille qui faisait du stop, je dis une fille car de son bonnet dépassait une longue chevelure. Vous connaissez ma bonté légendaire, je stoppais immédiatement et ouvris ma porte. En un clin d’œil elle était assise à côté de moi et je pouvais la voir de près. Mon dieu ! qu’elle était moche, il était trop tard,  je ne pouvais pas la remettre sur le trottoir. Non seulement elle était moche mais sa façon de s’habiller ! un long bonnet sur la tête, une veste multicolore, un caleçon déchiré, vraiment ! les jeunes ne savent plus s’habiller. Malgré son apparente laideur, elle était plutôt sympa, elle me raconta, qu’elle se rendait à ce genre de boum en plein air dont les jeunes sont maintenant si friand, je crois qu’ils appellent ça des rêves parties. Cela se passait en haut du mont St Michel de Braspart , elle me demanda si je pouvais l’y déposer. Quelques minutes plus tard, nous arrivions au sommet où l’attendaient ses copains. Des copains d’ailleurs aussi moches et aussi mal fagotés qu’elle. Il m’invitèrent à danser et m’offrirent à boire, puis à fumer, des cigarettes à la saveur étrange «  rien que du bio d’origine locale . » Après ! je ne sais plus très bien. J’entends encore le bruit des tambours endiablés aux rythmes sauvages,  les chants gutturaux et saccadés puis ... Plus rien. Toujours est-il qu’au petit matin, elle était là, à mes côtés, dans mon lit. Mon Dieu qu’elle était moche. Depuis ce jour nous ne nous sommes plus jamais quittés et je dois vous dire un secret. Messieurs à l’heure ou vos femmes enfilent  leur longue chemise de nuit à fleurs, mettent leurs bigoudis et leur crème de nuit,  la mienne enlève son bonnet, laisse glisser  sa longue chevelure d’or et se transforme en une superbe créature. Ah ! c’est vrai, je ne vous ai pas dit. Cette nuit là, au mont St Michel de Braspart, ce n’était pas une rave party comme les autres. Savez vous, ce que l’on raconte  dans les monts d’Arrée ? C’est à minuit quand les Korrigans font la ronde que leurs femmes deviennent les plus belles du monde.



vendredi 26 avril 2013

Vieil Amour





Allez viens ma vieille, pose ta tête sur mon épaule

C'est ton vieux qui t'appelle, fais donc pas ta drôle

Tu vois tes rides, ce sont aussi les miennes

C’est le prix de nos efforts et de nos peines

Et si parfois ton cœur te semble si lourd

C’est en raison du poids de notre amour

Allez viens donc ici ma vieille, serre toi tout contre moi

Notre amour, c’est pas de la veille, embrassons nous encore une fois.






A

jeudi 25 avril 2013

Le Korrigan au fond de mon verre


C'était un soir comme les autres et comme tous les autres soirs après mon travail, je m'étais arrêté chez Nicolas, le patron du Loch, un petit bistrot de mon quartier.
L'ambiance était joyeuse et je sirotais avec modération une bière délicieuse dont je vous tairais la marque. C'était ma cinquième ou, ma sixième, enfin ! Je ne sais plus, quand on aime on ne compte pas.
Une brume étrange avait envahi le café, un brouillard si épais que j'avais peine à voir Nicolas de l'autre côté du comptoir. Au début je ne me suis pas inquiété outre mesure, la brume en cette saison est un phénomène normal en Bretagne.
Ma bière à la main je m'apprêtais à la boire quand soudain ! je l'ai vu . Là, au fond de mon verre se tenait un Korrigan.
Ah ! Si vous aviez vu sa tête. Je ne sais pas pourquoi , mais bizarrement il me rappelait quelqu'un.
Tout d'abord j'ai fait celui qui n'avait rien remarqué, mais quand même un korrigan dans mon verre ce n'est pas très poli.
Au début, il restait là sans rien dire, me fixant d'un air idiot. Alors forcément au bout d'un moment j'en ai eu marre, je lui ai demandé d'aller voir ailleurs. Ha ! Mais ça ne lui a pas plu, il a eu l'air de se fâcher et comme je ne suis pas quelqu'un à me laisser faire, j'ai monté le ton. Il est devenu tout cramoisis et a commencé à faire des grimaces.
Une ambiance tendue régnait dans la pièce. Je sentais bien que les choses tournaient mal et que nous allions en venir aux mains. Alors ! Sans me démonter, d'un trait, d'un seul, j'ai vidé mon verre sur le comptoir.
Le lâche ! je pense qu'il a compris ce qui l'attendait car il a soudain disparu. J'ai eu beau chercher partout, sous les tables sous les tabourets, rien ! Et pour finir, Nicolas m'as mis à la porte, tout ça à cause de ce sale nabot.
Depuis ce jour je ne m'arrête plus chez Nicolas pour prendre un verre, quant au korrigan je ne l'ai jamais revu.

Princesse charmante ?




Lors de mon installation en Bretagne ma première habitation fut un penty, c’est ainsi que les gens d’ici nomment les petites maisons de granit qui à l’origine ne possédaient q’une porte et une fenêtre. Mon penty avait bien de l’âge et son toit moussu ployait sous les ans. Il y avait aussi un jardin au fond duquel un puit disparaissait sous les ronces. Ce matin là je m’étais mis en tête de dégager le puit. Armé d’une serpette je me mis à l’ouvrage quand ...sous une vieille planche à moité pourrie je découvris un crapaud, un gros crapaud qui me fixait de ses yeux dorés. Son regard était intense et j’étais comme hypnotisé. Alors ! je ne sais pas pourquoi, je me suis mis à penser aux contes de fées, vous savez ! quand une princesse malheureuse embrasse un crapaud et que celui-ci se transforme en beau prince charmant. Faut vous dire que moi… les filles … Enfin ! J’ai jamais eu beaucoup de chance, la seule que j’ai connue, elle était plus crapaud que princesse, oui, à cause des pustules, en plus elle bavait. Mais là je me suis dit : « Et si ça marchait ? Si en l’embrassant il se transformait en une superbe créature, blonde avec une poitrine de rêve. Oui mais ! Avec la chance que j’ai, si c’est un prince charmant, j’aurai l’air de quoi ?
Allez, un peu de courage ! Celui qui ne tente rien n’a rien, l’avenir appartiens aux audacieux, qui ose gagne Heu !…
J’ai doucement approché mes lèvres de celles du crapaud ... et... Et bien, vous me croirez, si vous voulez ! Le lendemain je me suis retrouvé avec des lèvres enflées comme ça ! … je ressemblais à Love Amour ! . Aussi Mesdames, vous qui souhaitez avoir des lèvres pulpeuses et sensuelles, un conseil faites comme moi ! embrassez un crapaud.

Au pays des conteurs

Au pays d’où je viens, terres d’Avesnois en nord de France, je contais déjà. Un soir lors d’une contée, un vieil homme me demanda.
«  Vous nous parlez de génies, d’elfes, de géants et de fées, connaissez vous la Bretagne ? On dit que là-bas dans chaque pierre, chaque ruisseau, chaque arbre se niche le merveilleux »
Je ne sais pas qui était ce vieil homme mais longtemps ses paroles ont résonnées en moi jusqu’au jour où j’ai décidé de faire le grand pas. Partir vivre ce pays merveilleux… La Bretagne.
Sur la route, en côtes d’Armor, je me suis arrêté pour faire le plein d’essence et devinez comment s'appelait la station ? … ELF j’ai vu là un signe du destin, puis j’ai continué mon chemin jusque Morlaix en Finistère. A fin de faire quelques courses pour le soir je me suis rendu au super marché le plus proche. Et bien le super marché s'appelait Géant. Hé oui ! ça m'a fait tout drôle, ma tête c’est mise à tourner, tourner et comme je me sentais pas bien j'ai frappé à la porte du premier médecin que j'ai trouvé. vous savez ce qu'il m'a dit ?
«  je peux rien pour vous, je suis gynécologue, mon domaine c’est le génital je veux bien vous donner la pilule mais ça ne vous fera pas d’effet »
Pas de fées ! mais un génie qui s’appelle Taal. »
Le vieux ne m’avait pas menti j’étais à peine arrivé q’elfes, géants, génies et fées s’offrait à moi. J'avais perdu le nord et j'étais maintenant complètement à l'ouest. Depuis ce jour ma vie est ici et ce ne fut que le début de ma grande aventure au pays magique des conteurs.

mercredi 24 avril 2013

Le passager

Il y a dans la vie d'un homme plusieurs temps, un temps pour rêver, un temps pour faire, un temps pour se souvenir.
Il y a dans la vie d'un homme plusieurs vies, la mienne a commencé dans le nord de la france et se poursuit en Bretagne.
Je suis de là où j'ai planté mes racines. Je sais d'où je viens, qui je suis et où je vais mais il n'en n'a pas toujour été ainsi.
De l'homme que je croyais devoir être je suis enfin devenu l'homme que j'étais,  juste un passager de la vie.